Ce mois-ci, notre étude* porte sur le point de vue des patients et des pharmaciens sur la téléconsultation en officine.

Pour rappel, la téléconsultation fait partie de l’un des cinq types d’actes médicaux que regroupe la télémédecine. Cette pratique, de plus en plus répandue, permet à la fois d’optimiser la prise en charge et le suivi des patients, d’améliorer leur qualité de vie, mais aussi de faciliter l’accès aux soins (permettant ainsi d’apporter une début de solution face aux déserts médicaux).

Maintenant, regardons de plus près les résultats de notre étude :

Tout d’abord, nous remarquons que si une majorité des pharmaciens sont favorables au développement de la téléconsultation en pharmacie, 93% d’entre eux n’ont pas encore franchi le cap de proposer ce service dans leur officine. Serait-ce justifié par la crainte d’une déshumanisation de la relation patients/professionnel de santé ?

Côté patients, l’engouement autour du développement de la téléconsultation en officine est bel et bien présent, avec 68% des interrogés qui y sont favorables. Or, 63% d’entre eux affirment n’y avoir jamais eu recours ! Si une petite partie de notre panel craint que cette pratique entrave la qualité de la consultation médicale, une très grande majorité affirme tout simplement qu’aucun professionnel de santé ne leur a communiqué d’informations concrètes sur ce type de service.

Ce qui transparaît, à travers ces résultats, c’est que l’intérêt pour la téléconsultation en officine est bien réel, mais qu’il existe un manque évident d’informations et de communication sur cette pratique, à la fois pour les patients, mais aussi les pharmaciens (64% d’entre eux estimant ne pas être suffisamment informés sur le sujet).

La prochaine étape consisterait donc à rassurer et convaincre les deux parties de l’utilité de la téléconsultation, qui pourrait s’avérer être une solution efficace pour répondre à plusieurs challenges actuels et à venir de notre système de santé.

*Selon l’étude de Kozea group « La téléconsultation en officine » réalisée en janvier 2022 auprès de 387 pharmacies et 2417 patients.